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  La Charmoise est une race à croissance lente naturellement faite pour être laissée au pâturage sans être poussée à grands coups (et coûts !) de concentrés dès le plus jeune âge.

  Et comme il est bien connu que « qui va piano va sano » , il en résulte un agneau de grande qualité bouchère, avec un grain de viande unique et une saveur très appréciée … le tout à  moindre coût de production.

 Donner du temps au temps, comme pour les grands vins et les fromages affinés, est souvent une garantie de qualité d’autant que la viande d’agneaux de race Charmoise, abattus plus  tardivement (vers 8 – 9 mois, voire même plus tard), n’est absolument pas marquée par ce goût prononcé redouté par beaucoup de consommateurs.

 Par ailleurs, la croissance des agneaux de race Charmoise ne se fait pas de manière régulière et linéaire mais plutôt par pallier : il donc préférable (et suffisant) de la mesurer sur une période étalée dans le temps (une pesée naissance et une pesée au sevrage) si l’on veut comparer les animaux entre eux afin de lisser les variations de croissance d’un même animal tout au long de cette période. Un agneau démarrant sa croissance à 320 g/jour sur 40 jours et la poursuivant à 200 g/jour sur 60 jours pèsera environ le même poids au sevrage qu’un agneau ayant poussé à 220 g/jour ses 40 premiers jours puis à 260 g/jour ensuite.

Cette croissance par pallier de la race Charmoise est à mettre en parallèle des cycles de variations de la qualité des pâturages : lorsque l’herbe est en quantité et en qualité suffisante, la croissance des agneaux est correcte et lorsque les pâtures deviennent plus pauvres, la croissance des agneaux en est affectée. Ainsi, en période estivale, la croissance des agneaux sera en « stand-by » sans que leur état global en pâtisse dans la mesure où les agneaux de race Charmoise mobilisent peu d’énergie pour leur développement squelettique et en ont alors suffisamment pour leurs besoins d’entretien. Leur croissance reprendra à l’automne lors de la repousse des pâtures avec le retour des pluies. 

Ces agneaux dits « de report » pourront alors terminer leur croissance et leur engraissement à l’herbe si les pâtures ont une valeur fourragère suffisante (par exemple, sur des prairies nouvelles). 

Par ailleurs, la croissance des agneaux de race Charmoise ne se fait pas de manière régulière et linéaire mais plutôt par pallier : il donc préférable (et suffisant) de la mesurer sur une période étalée dans le temps (une pesée naissance et une pesée au sevrage) si l’on veut comparer les animaux entre eux afin de lisser les variations de croissance d’un même animal tout au long de cette période. Un agneau démarrant sa croissance à 320 g/jour sur 40 jours et la poursuivant à 200 g/jour sur 60 jours pèsera environ le même poids au sevrage qu’un agneau ayant poussé à 220 g/jour ses 40 premiers jours puis à 260 g/jour ensuite. 

Si cela n’est pas le cas, les agneaux peuvent alors être maintenus sur pâture avec une petite ration d’entretien nécessaire à les préparer à l’alimentation de finition. Ils constituent alors un « réservoir de production » dans lequel l’éleveur peut puiser des animaux, bande par bande, pour accélérer  leur finition par une ration augmentée (en bergerie ou non) en fonction de ses besoins de commercialisation. Il lui est ainsi possible de mieux planifier ses sorties d’agneaux en fonction de ses débouchés (par exemple, étaler sa production en vente directe) et en fonction des cours du marché (agneaux « gris » du 4ème trimestre).

 

 

 L’objectif est de rentrer en finition des agneaux d’un poids vif supérieur à 32 kg afin que leur consommation totale de concentrés pendant cette période reste rentable. En revanche, les agneaux en perte de croissance en pré-finition au pâturage devront, eux, être rentrés en bergerie au plus tôt. A noter qu’avant la rentrée en bergerie (pour la finition ou pour soigner quelques agneaux en difficulté au pâturage), un traitement anti-parasitaire pour éradiquer tout strongle, tænia et petite douve est souhaitable afin d’augmenter l’efficacité alimentaire de la complémentation.